Le conseil régional a adopté, hier à minuit, son budget pour l'année 2007 après 4 jours de discussion. Ce budget est de 4 milliards d'euros. Les postes les plus importants sont les transports (1 milliard) et les lycées. Je reviendrai plus en détail sur ce budget et la séance dans les prochains jours.
Je suis intervenu, au nom du groupe socialiste, lors de la discussion sur le budget des routes et voiries. Voici le texte de mon intervention :
Monsieur le président,
Monsieur le vice-président,
Mes chers collègues,
Trop longtemps la voiture était le seul moyen de transports possible pour de nombreux franciliens, et notamment ceux vivant en grande couronne. C’est pourquoi il était important de rééquilibrer les investissements en faveur des transports en commun. C’est ce que nous avons fait monsieur le président et que nous continuons à faire. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut abandonner les routes et c’est pour cela que le conseil régional continue à intervenir dans le domaine routier.
Si d’indéniables progrès ont été fait sur cette question il est important d’agir encore et toujours pour améliorer la sécurité routière. Il y a encore trop de morts, trop de blessés dont beaucoup trop de jeunes. Le groupe socialiste est donc cosignataire d’un amendement visant à rétablir les autorisations de programme au niveau de l’année 2006 dans ce domaine.
La mise en sécurité d’itinéraires complets en prenant en compte l’ensemble des modes de déplacement, la mise en place de protections contre les obstacles en bord de route, l’aménagement des carrefours les plus dangereux, les aménagements visant à réduire les vitesses excessives ; voila autant d’opérations qui montrent que la Région prend toute sa place dans la lutte contre l’insécurité routière.
Certains essaient d’opposer routes et transports en commun. Tel n’est pas, bien au contraire, la démarche du groupe socialiste. En grande couronne, mais pas seulement, les transports en commun se font par bus, donc sur des routes. Ce sont ces secteurs les moins bien desservis par les transports en commun qui connaissent également des retards important en équipement de voirie. Améliorer l’état de nos routes, c’est aussi améliorer la qualité des transports en commun. A l’heure où nous mettons en place une tarification territoriale plus juste en supprimant les zones 7 et 8 il est important, pour que cette mesure soit vraiment efficace, d’améliorer la desserte des gares.
Ce budget 2007 s’inscrit dans le contexte d’une fin d’exécution du contrat de plan. L’exécution de ce contrat de plan a permit de nombreuses améliorations de la circulation dans notre région. Je pense notamment à L’A86. Les opérations routières ne seront pas dans le futur contrat de projet. C’est le souhait de l’Etat. Nous regrettons cependant le flou qui règne encore sur le nouveau mode d’opération choisi. Il ne faudrait pas que, là encore, l’Etat se désengage de ses obligations sur les collectivités territoriales sans leur donner les moyens de remplir correctement leur nouvelle mission.
Je tiens aussi à me féliciter Monsieur le Président de la position claire que vous avez exprimé dans la presse contre la proposition faites par les services de l’Etat d’instaurer des péages sur les voies rapides d’Ile-de-France. Nous avons tous conscience qu’il est nécessaire de trouver de nouveaux modes de financement pour les transports en commun, mais une telle mesure permettrait surtout à l’Etat de se dégager à bon compte de ses obligations de financement des transports collectifs. Elle aurait aussi pour effet de peser d’avantage sur le budget des franciliens les plus modestes, ceux qui vivent dans des zones encore dépourvues d’une desserte en transports en commun.
En tant qu’élu d’un département qui vous est particulièrement cher, monsieur le président, vous comprendrez que je profite du débat sur le budget route pour dire deux mots sur les projets de prolongement des autoroutes A12 et A104. Que l’on soit favorable ou non au prolongement de ces autoroutes on ne peut qu’être radicalement opposé aux choix de tracé fait pour ces deux opérations par le ministre Perben. Merci donc monsieur le Président de votre réaction sans équivoque après l’annonce du choix ministériel et merci encore de votre engagement de ne pas donner un centime pour financer ces tracés.
En rééquilibrant en faveur des transports en commun tout en maintenant un effort important en faveur de l’aménagement routier, la Région assure un droit à la mobilité pour l’ensemble de nos concitoyens.
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