Pour la première fois, une Région, l’Île-de-France, affiche son soutien
à la liberté d’avoir une sexualité épanouie et d'interrompre une
grossesse.
Sexualité, contraception, avortement : un droit, mon choix, notre liberté. La campagne d’information du Planning familial lancée par le conseil régional vendredi 18 janvier s’attaque aux tabous encore trop nombreux sur la contraception et l’avortement.
Jusqu’au 27 janvier, 600
affiches sont déployées dans les gares de la région et 170 dans les
métros pour inciter les Franciliens et Franciliennes à contacter la
plateforme téléphonique mise en place par le Planning familial. Un
numéro (01.47.00.18.66) qui permet d’obtenir des réponses aux questions
relatives à la contraception, à l’avortement et plus largement à la
sexualité. Car de nombreuses personnes ne savent pas (ou plus) où
s’adresser, même en Île-de-France où sont pourtant pratiqués un quart
des avortements pratiqués dans le pays.
De nombreux obstacles
entravent en effet l’accès aux interruptions volontaires de grossesse
en Île-de-France. Pour faire valoir leurs droits (loi Aubry de 2001
notamment), les femmes se heurtent encore aux préjugés et plus
concrètement au manque de structures adaptées. Le nombre de sites
dédiés à l’IVG est passé de 176 à 126 entre 1999 et 2005, le plus
souvent faute de moyens. Et dans plus d’un quart des établissements, le
délai de prise en charge est supérieur à deux semaines, contre cinq
jours préconisés par la haute autorité de la Santé.
Cette campagne est le reflet de l’engagement du conseil régional en faveur de l’amélioration des conditions d’accès à l’IVG. Depuis 2006, la Région encourage d’une part, des actions de prévention en matière de contraception et d’information sur l’avortement. Elle soutient d’autre part, les projets de création de centres de planification et de structures dédiées à la contraception et à l’IVG, comme celui rattaché à l’Hôpital Les Bluets à Paris. Une aide financière à l’achat d’échographes fait aussi partie du dispositif.
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