Comme de nombreux "anciens" de tous âges, j'ai assisté du 22 au 25 mars au 80éme congrès de l'UNEF à Lille célébrant le 100éme anniversaire de l'organisation étudiante fondée en 1907.
La première journée était justement consacrée à cet anniversaire avec des interventions de dirigeants de différentes époques tels que Pierre Rostini président de l'association des anciens de l'UNEF, Paul Bouchet rédacteur de la charte de Grenoble, Robert Chapuis vice-président à l'outre-mer pendant la guerre d'Algérie ou d'anciens présidents des années 60 à90 tels que Jean-Claude Roure, Philippe Dariulat, Pouria Amirshahi ou Marie-Pierre Vieu. Lors de ces tables rondes chacun a pu revenir sur le rôle joué par l'UNEF tout au long de son histoire, les périodes fastes comme celles de déclins, les grandes victoires comme le régime de sécurité sociale étudiant, le retrait du projet Devaquet en 1986 ou l'année dernière celui du CPE. Tous quel que soit leur âge, quel que soit leur parcours ont déclaré être fier de l'UNEF d'aujourd'hui celle qui pendant le mouvement contre le CPE se bat pour toute la jeunesse et pas seulement pour les étudiants.
Après un discours offensif du président de l'UNEF Bruno JULLIARD inscrivant les combats de l'UNEF d'aujourd'hui dans la continuité de ceux d'hier, nous nous sommes retrouvés pour un banquet où participaient les 800 délégués étudiants du congrès et plus de 200 anciens de l'UNEF dont, entre autre, l'ancien Premier ministre Lionel Jospin, l'ancien ministre de l'éducation Jack Lang, la maire de Lille et ancienne ministre Martine Aubry, le président de la Région Pays de la Loire Jacques Auxiette, la numéro 2 de la CGT Maryse Dumas ou l'adjointe au maire de paris Clémentine Autain.
Pendant le congrès plusieurs candidats à la présidentielle (Marie-Georges Buffet, Olivier Besancenot, Dominique Voynet) ou leur représentant (Nicolas Sarkozy, Arlette Laguiller,François Bayrou ou José Bové) sont venu répondre aux interpellations de l'UNEF.
Ségolène Royal était présente dimanche matin. Dans son discours, très applaudi par les congressistes, elle a exprimé un certain nombre d'engagements envers les jeunes. Tout d'abord le droit à un premier emploi dans les 6 mois suivant la fin des études, ensuite la candidate socialiste a reprit à son compte la revendication de l'UNEF d'une allocation d'autonomie, elle s'engage également à augmenter les moyens pour l'enseignement supérieur et la recherche ainsi que les aides pour étudier à l'étranger. Elle a bien entendu rendu hommage à la génération CPE en déclarant : "J'ai besoin que vous gardiez intacts votre goût du combat, votre colère, vos refus: la France a besoin de vos capacités d'indignation, de mobilisation, d'imagination", elle a également reprit la formule de François Mitterrand :"Si la jeunesse n'a pas toujours raison la société qui la frappe a toujours tort". Ségolène Royal a terminé son intervention en encourageant les jeunes à ce mobiliser pour l'avenir de la planète.
D'un point de vue plus personnel ce congrès a été, pour moi, l'occasion de retrouver de nombreux amis dont certains que je n'avais pas vus depuis longtemps. Il m'a surtout permit de constater la qualité des interventions et la capacité d'écoute des militants de l'UNEF. J'ai ressenti la même fierté en tant qu'ancien que pendant les manifestations contre le CPE. Bravo à Bruno et à toute la direction actuelle de L'UNEF. L'UNEF a 100 ans et encore toute sa capacité d'indignation, de mobilisation, d'organisation. L'UNEF vit et l'UNEF vivra.
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